Malentendu, Le Générateur
Lecture du texte Che, 22 octobre 2016
Cabaret de Frasque, organisé par Alain Snyers, Le Générateur, Gentilly
Collaboration avec Sandrine Lehagre
Photo : Denis Gueville
Dispositif sonore (Miroirs amplifiés) : Mathieu Bohet
Texte : Sandrine Lehagre
Che chhe cheee cherche encore che che che cherche chans relâche à accomplir ma tâche
che chccchhhe cherche à écouter le dire et les soupirs du monde
JE cherche et contemple pour l’heure les abysses de mon entité sans entièreté
JE JE JE se cherche et pourtant sans doute en vain, à se vaincre lui-même
JE n’existe que si JE lui donne existence par le nom commun mais non ! justement par un super nom, un PRO NOM, LE pronom, JE n’existe que si JE lui donne le super nom de JE, et peut-être le qualificatif c’est à dire de bonne qualité sans doute, sinon, bon, alors, JE n’existe aussi que si JE me donne la qualité de moi, d’émois sonores et inodores si JE veux que les jeux avec les autres JE puissent se passer au mieux, car le mieux, c’est ce que JE veux. Evidemment parce qu’il aime la qualité le JE, pour pouvoir jouer des jeux non pas tendancieux ou vicieux mais avec les mieux de qualité des autres JE qui aiment aussi leur qualité de moi au mieux de leur JE. Et il aime non seulement le mieux du moi mais il a aussi un hygiène le JE, par le nom propre qu’on nous donne au moment de comparaître, au moment où paraître ne suffit plus pour être un JE, on nous lave le moi pour sortir la qualité du JE à l’arrivée, pour que le mieux soit bien propre à l’entrée dedans le monde des JE et des moi bien de qualité et bien propres, il faut qu’on porte un nom propre pour ne pas salir le monde de notre JE, de nos jeux, de nos émois de nos moi de qualité, de la meilleure qualité qui soit, ah non! ne pas confondre avec le SOI, celui-là, on ne le nomme pas, où alors d’un simple souffle commun, on le reçoit et le perçoit, le SOI c’est l’écran dedans le moi propre et mieux.